Depuis 5 ans, on observe une augmentation des tensions de la rue, de la montée des incivilités et des violences entre personnes des communautés, ajoutées à des conditions déplorables d’insalubrité, (notamment sous le porche, côté bd St Martin), et le parking à scooter (créé il ya un an) est une source intarissable de pollution sonore, olfactive et visuelle.
Espace réduit de mobilité
En raison des étalages excessifs de certains salons de coiffure africains, du stationnement des voitures et du parking pour 2 roues, des livraisons sauvages, des scooters arrivant dans les 2 sens de la rue, des trottoirs étroits, du mobilier urbain et des travaux de concessionnaires, la circulation piétonne est un problème quotidien, pour les personnes avec bagage, chargé de provisions, ou avec poussette. Elle est un enfer, pour les personnes à mobilité réduite, âgées ou handicapées.
La crasse appelle la crasse :
les déchets reviennent à peine le nettoyage effectué
De part son aspect sombre et caché, le porche (côté Fg Saint Martin), collecte toutes sortes de déchets. C’est une zone laissée à l’abandon, un trou noir. Tout y est permis tant qu’on est pas pris.
On y fume son pétard, boit sa bière, on y fait son pipi ou autre chose de plus odorant, les besoins de son chien, on y dépose ses poubelles et ses encombrants, et on y gare son scooter, à chaque jour, à chaque nuit, quelques soient les saisons.
« Cela fait des années que le porche est dans un état déplorable, observe une habitante du quartier. Entre les les déchets, les odeurs, c’est la catastrophe. Souvent, je n’ose même plus passer par là.»
Un point de vue partagé par tous les riverains, condamnés à passer sous le porche, dix fois par jours, le nez bouché.
Paradoxalement, le porche est classé et la rue sont une visite guidée du vieux Paris, mais qu’en pensent vraiment les touristes ?...
Le récent parking à scooters qui se trouve dans le prolongement du porche, et le stationnement de voitures sur le même côté gauche de la rue, rendent aux services de propreté, un travail de nettoyage très difficile. Le manque d’accés ne permets pas un nettoyage à fond durant la journée. Les monceaux d’ordures déposés sous les voitures, mêlées aux extensions de cheveux, provenant des salons de coiffure afro, s’accumulent quotidiennement.
De plus, il est une aire de repos où s’agglutinent “la toujours la même clientèle“ pour siroter leur bière, fumer ou passer leur coup de téléphone, ou simplement discuter en groupe.
Il est quotidien de retrouver des bouteilles de bières, des tas de mégots de cigarettes, des crachats, des papiers gras posés en équilibre sur les scooters, ou sur le toit des quelques voitures stationnées qui servent de banquettes provisoires...
Les rabatteurs du métro Château d’Eau : Ils trouvent des clients pour les coiffeurs afro à Paris
Métro Château d’Eau. Vous êtes accostés par une horde de gaillards africains qui apostrophent les «clients» à la volée. Pas de panique, ce sont des rabatteurs. Leur mission : savoir si vous voulez, messieurs, vous faire couper les cheveux ou, mesdemoiselles, faire des tresses ou un tissage. Ensuite, vous ramener dans l’un des salons de coiffure sur le boulevard de Strasbourg (Paris, France). Ces jeunes hommes sont pour la plupart Ivoiriens, Camerounais ou Maliens et sont payés à la commission.
« Monsieur veut coiffer ? » C’est par cette question lancée de façon presque agressive qu’on est accueilli à la sortie du bouches des métros Château d’Eau et Strasbourg Saint-Denis à Paris (France). Ceux qui vous hèlent sont des rabatteurs. Penchés en nombre au-dessus de la balustrade à l’extérieur du métro, ils lancent bruyamment leur question : « coiffure Monsieur ? Côté ! côté ! » et se poussent violemment pour mieux se rapprocher d’un client potentiel. Très actifs et parfois tenaces, ils peuvent vous courir après quand ils vous aperçoivent à l’autre bout et insister pour que vous les suivez mordicus. Leur boulot consiste à trouver des « clients », qu’ils devront conduire dans un des salons de coiffure qui les « emploient ». Ils se méfient des médias, les soupçonnant d’être à la solde de la police. Celle-ci leur rend souvent visite, pour dénicher ceux qui travaillent au noir.
Apostropher le client Dans son sweat rouge qui descend sur son jean bleu, Cyril, un jeune camerounais, attend à la sortie du métro Château d’Eau. Avant même d’avoir vu le visage d’un Noir montant les marches, Cyril lui lance sa question récurrente : « Monsieur veut coiffer ? ». La réponse sera non. Arrivé dans le milieu depuis seulement un an, le jeune homme à la barbe en collier reconnaît qu’il est un nouveau par rapport à ceux qui y sont depuis cinq ou six ans. Son travail est immuable : se pointer à cette bouche de métro entre 8h et 8h30 tous les matins, et repartir tous les soirs à 19h.
Quand la journée est bonne, un rabatteur trouve « deux à trois clients ». L’étape suivante consiste à le conduire dans le salon pour lequel il travaille. Un pointeur dans l’établissement met une croix devant son nom. Le rabatteur empôche en général un ou deux euros sur une coupe à 10 euros. Alors qu’une cliente rapporte deux ou trois euros, pour leurs tresses qui valent une moyenne de 30 euros. A la fin du mois, le rabatteur reçoit sa paye qui est d’environ 200 à 300 euros. « Mais parfois, il m’arrive de ne trouver personne à ramener durant le mois », révèle Cyril. « Dans ces cas, comme certains coiffeurs ont été rabatteurs, il comprennent et me versent quelque chose », poursuit-il. Un quelque chose qui atteint 200 euros.
Embrouilles Ces rabatteurs ne sont pas toujours aimés de tous les commerçants et habitants alentour, gênés par leurs cris ou leurs hurlements. Parfois, ce sont même à des querelles ou bagarres qu’ils se livrent. Quand de violentes bagarres naissent entre ces jeunes hommes, « la police descend souvent sur les lieux », et le jeune camerounais insiste sur le fait qu’on peut se faire « embarquer quand on n’a pas ses papiers ». Parfois, lorsque deux rabatteurs se disputent un client, on joue « à pile ou face », révèle Jérémie, un copain de Cyril. « Car nous devons nous-mêmes essayer de régler les conflits à leur début, pour éviter de déranger ».
Les actes de violence dérangent sérieusement la tranquillité de certains riverains et vendeurs du boulevard de Strasbourg. Ceux-ci ne comprennent d’ailleurs pas comment on peut se « livrer à ce genre de travail », commente Cyril, déçu. Mais le jeune homme aux airs calmes ajoute qu’il le fait parce qu’il n’a « rien trouvé à faire à côté », et préfère ne pas se « livrer au vol ».
Un travail d’hommes Est-ce simplement un travail réservé à la gent masculine ? A cette question, la réponse est visiblement non. Pourtant, sur tout le boulevard de Strasbourg : aucune rabatteuse. Sur les quelque 150 personnes qui pratiqueraient ce job, il n’y en aurait que ... « trois », répond un groupe de garçons. Difficile de les apercevoir. Annie est l’une des trois exceptions. Ancienne secrétaire en Côte d’Ivoire, elle est aussi la « fille d’un ami du Président Félix Houphouët-Boigny ». En 1997, menacée par l’opposition (alors représentée par Laurent Gbagbo), sous Henri Konan Bédié, « Maman », comme certains rabatteurs la surnomment, se rend à Paris sans un sous dans la poche. Cette femme au visage joyeux, qui avoue sans aucune gêne être née le 31 décembre 1952 et qui n’a « ni sécu, ni prestation sociale », trouve peu de temps après ce travail.
« Maman » reconnaît que c’est un boulot difficile, surtout pour les femmes. Avec son âge, elle ne fait que neuf heures par jour contre onze pour des hommes, mais joue sur une approche plus douce envers les passants. Avec son écharpe bleue indigo, lui couvrant le buste, elle s’approche avec respect des jeunes femmes, et leur souffle : « Ma sœur, vous cherchez un salon de coiffure ?! ». La jeune femme qu’elle vient d’interpeller balance timidement la tête pour dire non. Mais, finalement, « Maman » repérera une ancienne cliente. Une jeune fille accompagnée de sa mère qui devrait lui rapporter quelque chose pour la journée.
En costard Des « Président ! ! ! » et autre « Patron » sont lancés à un jeune homme, grand, svelte, en costume rayé, aux yeux cachés par des verres très légèrement teintés. L’homme a commencé il y quelques années comme rabatteur sur le boulevard et aujourd’hui, il y possède deux magasins. L’un de cosmétiques et l’autre de perruques. Mais le « Patron » n’aime pas trop la presse et préfère vivre caché. Toutefois, il reconnaît que sa réussite devrait servir de leçon aux nouveaux. Mais il insiste surtout sur le sérieux dont il faut entourer son travail pour réussir : « Pas des histoires de filles, être réglo avec soi et avec les autres. C’est ça la clé de la réussite ».
« Patron » s’éloigne pour rejoindre ses affaires. Cyril et « Maman », chacun avec sa tactique, se remet à la recherche d’un client. Certains trouveront qu’ils sont dérangeants, d’autres qu’ils font ce boulot pour s’en sortir. Et une nouvelle journée se lèvera sur le Boulevard de Strasbourg.
Ce parking (réservé aux motos, scooters et cyclomoteurs) est une aberration.
Créé il y a un an, le parking 2-roues est une source de pollution sonore, olfactive et visuelle.
Du fait de sa largeur de 8m, il y a dans la rue Gustave Goublier, et notamment sous les arcades, un phénomène acoustique de caisse de résonance.
Le bruit du va et vient des motos et scooters, est amplifié par ce phénomène sonore. Pour les riverains comme pour les commerçants, le bruit routier venant des 2 boulevards occasionne une gêne réelle, mais n'est rien, comparé à celui d'un parking deux-roues, en bas de chez vous !!!
Situation stressante
Le parking 2-roues, c'est 24h sur 24,
7 jours sur 7.
Il n'y a pas de repos, pas de tranquillité.
On commence par le démarrage d'un fêtard à 3 ou 4 heures du matin, puis les départs au travail 7h-10h, le va et vient (non-stop) des coursiers (accélération ou freinage intempestif), le soir c'est les retours du travail, et dans la soirée, ce sont ceux, qui cherchent un place tranquille pour sortir au théâtre, aller au restaurant, etc. On finit la semaine par les "jeunes", mécanos du dimanche qui font des réparations d'un scooter récalcitrant !..
La plupart des bâtiments sont anciens (+150 ans), construits sur des poutres en bois, et si par malheur, un "gros cube" démarre dans la rue, les vibrations sont si fortes, qu'elles font trembler les fenêtres et le sol !..
L'été à Paris, il fait très chaud. Dans notre rue, Il est impossible d'entrebaîller sa fenêtre pour respirer, de prendre l'air, du fait des émanations et des odeurs d'essence, et surtout à cause du bruit !
L'hiver, c'est pire. Ce sont les moteurs qui chauffent sur place.
Vous sortez de votre immeuble et vous êtes pris à la gorge, par un atroce nuage de gaz d'échappement qui stagne dans la rue. Nos enfants se plaignent de maux de tête, sont fatigués par la pollution, et très souvent malades pour cause d'asthme, rhinopharyngite, rhinite, allergie à répétition, etc.
Les scooters qui n'ont pas trouvé de place dans l'alignement de la zone du parking s'étalent sous le porche. Combinés avec les ordures et les encombrants, il est impossible de passer sur les 2 trottoirs étroits (80 cm de large), qui sont quotidiennement bouchés !
Autre chose, les places étant "très chères", les scooters sont serrés comme des sardines, empêchant les services de propreté d'intervenir "au balais" pour ramasser de ce côté du caniveau, les déjections canines, les débris de verres des bouteilles de bière, les mégots de cigarettes, les pubs des boîtes aux lettres, et souvent les extensions de cheveux des coiffeurs de la rue, qui s'accrochent aux roues. Résultat, manque d'hygiène et mauvaise odeur stagnante.
Si vous arrivez du côté du porche, chargé de commissions, ou avec une poussette, il est très difficile de pouvoir trouver un espace pour accéder au trottoir. Explications :
Sous le porche, les détritus, encombrants, scooters bloquant le passage des trottoirs, vous êtes obligé d'emprunter la voie, dès lors, si vous souhaitez regagner le trottoir pour rentrer chez vous, il vous faut également trouver un espace entre le parking 2-roues, et les voitures en stationnement, qui sont collés pare-chocs contre pare-chocs. Mission impossible.
LE BRUIT ET L'ODEUR
Améliorer la qualité de l'air est un enjeu de santé publique, et parmi les gros pollueurs, un dont on parle rarement, c'est le scooter.
La pollution de l'air est déjà inquiétante dans le quartier, fortes émissions de Co2, avec un taux élevé de particules fines et benzène.
Un rapport récent de l'ADEME (Agence De l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie) pointe du doigt les mauvais résultats du scooter 125 cm3 sur le plan environnemental. Le boom des ventes de deux-roues 125 cm3 (généralement équipés de moteurs 4 temps à explosion) en milieu urbain ne va pas pour arranger pas les choses...
L'étude en question avait un objectif clair : comparer les émissions de gaz polluants (à effet de serre) de 14 deux-roues et 3 automobiles d'aujourd'hui sur un trajet urbain typique (Paris-banlieue) en heure de pointe. Alors que les deux-roues concernés affichaient des émissions de gaz en dessous des restrictions imposées par la norme Euro3, les autos elles étaient déjà au niveau de la norme Euro4 auto, en vigueur depuis le 1er janvier 2007. Quelles que soient les catégories des véhicules testés, le résultat est sans appel : si les deux-roues 125 cm3 ont mis en moyenne 2 fois moins de temps que les autos pour arriver à destination, ils ont rejeté en moyenne 10 fois plus de gaz polluants.
Les gaz incriminés sont plus particulièrement le Monoxyde de Carbone (CO) et les Hydrocarbures Imbrûlés (HC) : les rejets des scooters et motos étudiés dans le cadre de cette étude comparative étaient pour ces deux polluants au niveau de ce qui se pratiquait dans l'automobile il y a de cela 10 ans à 15 ans (entre 1992 et 1996). Incroyable!
L'étude ne portait d'ailleurs pas sur les 50 cm3 qui, on le sait, polluent encore deux à trois fois plus que les 125 cm3... Avec leurs petits moteurs 2 temps qui ne sont soumis qu'à la norme Euro2, ils font figure de mauvais élèves... Un retard écologique qui, on l'espère, trouvera son salut dans la généralisation prochaine de la technologie d'injection électronique, déjà éprouvée sur des modèles comme le Peugeot Jet Force...
On peut toujours se rassurer en se disant qu'à contrario, les motos de cylindrée supérieure à 125 cm3 polluent moins que ces dernières... Mais là encore, on n'arrive pas au niveau de la norme Euro4 auto. Un long chemin reste donc à parcourir pour diminuer les émissions polluantes des deux-roues à moteur à explosion... là où le scooter électrique offre un niveau de pollution 0!
Un trottoir est un espace réservé aux piétons de chaque côté des rues. Un caniveau et une bordure servant de limite avec la partie vouée à la circulation des engins.
Sous le porche, il est quotidien que les 2 chaussées soient bloquées par des scooters mal garés, par des amas de déchets ou des encombrants, il est impossible de passer avec une poussette, il faut alors emprunter la voie.
Trottoir de gauche bouché par les ordures
Trottoir de droite bouché par un SDF
Les véhicules, et notamment les 2 roues motorisés arrivant à vive allure (parfois dans les 2 sens de la rue) sont une menace pour les enfants qui vont à l'école.