lundi 12 juillet 2010

LES CHANSONS D'AMOUR



Les Chansons d’amour est un film musical français de Christophe Honoré, sélectionné en compétition officielle lors du Festival de Cannes 2007. Ce film a été nommé dans quatre catégories pour les Césars du cinéma 2008 et a remporté le César de la meilleure musique de film.

Synopsis Détaillé

Le départ
La première partie comporte six chansons. La première chanson est un duo entre Julie et Ismaël, avec la chanson « De bonnes raisons » dans les rues du 10e arrondissement de Paris, plus particulièrement le passage de la rue Gustave-Goublier, puis les deux amoureux continuent immédiatement avec « Inventaire » dans leur appartement du premier étage situé au 45 de la rue du Faubourg-Saint-Martin. Puis lors du repas de famille chez Julie, elle informe sa sœur que le couple fait ménage à trois avec une collègue de travail d'Ismaël, puis vient la chanson « La Bastille » pendant laquelle Jeanne raccompagne sa sœur Julie au métro Bastille.
Plus tard les deux amoureux et Alice continuent avec « Je n'aime que toi » sur le boulevard de Strasbourg.
Enfin la dernière chanson de cette partie est « Brooklyn Bridge » chantée par Alex Beaupain lorsque les deux compères sont dans la salle de spectacle l'Étoile de la rue du Château-d'Eau.

L'absence
La seconde partie comporte cinq chansons. La première chanson « Delta Charlie Delta » survient juste après « Brooklyn Bridge » Ismaël remontant la rue du Château-d'Eau et se dirigeant vers la Porte Saint-Denis. Viens ensuite « Se taire » duo entre Ismaël et Alice, « As-tu déjà aimé » est la 3 chanson de cette partie, cette fois-ci c'est un duo entre Ismaël et Erwann se déroulant dans l'appartement d'Erwann et de son frère au 51 rue Louis-Blanc.
Plus tard Ismaël quitte l'appartement de la famille de Julie intervient alors la chanson « Les yeux au ciel » durant laquelle le jeune homme longera le quartier de Bastille, puis y prendra le métro est descendra à la station Gare de l'Est.
Enfin la dernière chanson « La distance » se déroule devant le lieu de travail d'Alice et Ismaël.

Le retour
Cette dernière partie contient quatre chansons.
Elle est centrée sur la relation entre Ismaël et Erwann. Celle-ci prend de plus en plus d'importance dans le récit jusqu'au final sur le balcon de l'appartement qu'Erwann partage avec son frère.
La 1ère chanson « Ma mémoire sale » est une scène passionnée entre les deux tourtereaux.
La seconde chanson « Au parc » chantée par Jeanne la sœur d'Alice se déroule dans un parc (nommé en référence à celui de la Pépinière à Nancy… mais la scène a concrètement été tournée au Jardin des plantes)


http://fr-fr.facebook.com/pages/Les-Chansons-damour

DIVERTISSEMENTS LOCAUX







Vital'Quartier

Dès 2004, la SEMAEST s'est vue confier par la Ville de Paris, une nouvelle mission appelée Vital'Quartier en faveur du développement économique et de la diversité commerciale dans six puis depuis 2008 dans onze quartiers de la capitale. Certains quartiers sont touchés par la faiblesse de l'activité économique, d'autres par une mono-activité nuisible, porteuse de nuisances pour la vie quotidienne des habitants: disparition des commerces de proximité, bruit, pollution, embouteillages…

http://www.semaest.fr/semaest/www/cmsMng.do?ID_RUBRIC=286

http://www.semaest.fr/semaest/www/cmsMng.do?ID_RUBRIC=308&ID_PAGE=100

http://www.paris.fr/portail/pro/Portal.lut?page_id=9506&document_type_id=5&document_id=86438&portlet_id=23502

Dispositif d'action
Dans le cadre de cette mission, la SEMAEST s’est vu déléguer le droit de préemption urbain et s’est engagée à :
-élaborer des programmes de sauvegarde ou de restauration de la diversité commerciale,
-mettre en oeuvre des projets ponctuels et des projets d’ensemble, dans le cadre des groupes de travail locaux présidés par
les maires des arrondissements concernés,
-procéder à toute opération foncière ou immobilière nécessaire à l’exercice de ses missions,
-mettre en oeuvre toute action nécessaire à la gestion, à l’entretien et à la mise en valeur des locaux acquis
ou loués,
-procéder à la revente à terme des acquisitions et des réalisations effectuées,
-assurer un rôle d’impulsion des actions d’animation et de promotion en faveur du développement des activités économiques, des entreprises, de la création d’emplois,
-développer un ensemble cohérent d’actions telles que la recherche des regroupements de commerces de proximité, de thématiques d’activités, la définition d’une stratégie de location des locaux cohérente avec
les commerces existants et les besoins du quartier.
La SEMAEST assure par ailleurs dans chaque quartier une mission de veille, d’information et de promotion des locaux concernés.

La monoactivité lentement chassée

Sedaine-Popincourt (11e), Belleville (20e), Fontaine au Roi (11e), Gravilliers (3e), Daumesnil-Montgallet (12e) et rue Saint-Denis (1e et 2e). Ces six quartiers sont au coeur de la politique municipale de « lutte contre la mono-activité », qu’il s’agisse du textile, de l’informatique ou des sex-shops. Un an et demi après le début de la mission confiée à la société d’économie mixte d’aménagement de l’est de Paris, la Semaest affiche de timides résultats. Elle n’a, pour l’instant, installé que huit commerçants venus pour la plupart remplacer des grossistes.
Parmi eux, rares sont les commerces alimentaires qui ont choisi de s’installer dans ces zones où ils manquent pourtant cruellement. Les artisans (coiffeur, orfèvre, designer) sont pour l’instant plus nombreux. La Semaest a mis la main sur 66 autres commerces, qui doivent ouvrir après travaux. Nicolas Lefebvre, son directeur, insiste sur le caractère « innovant » de la méthode : « Cette fois, la Ville intervient directement sur le tissu commercial en se portant acquéreur de locaux. » Si le propriétaire refuse de vendre « de gré à gré », la Semaest peut faire valoir le droit de préemption que la Ville lui a délégué.
Enfin, une troisième procédure permet, via une convention, d’éviter la présence de certains commerces. La Ville n’a alors pas à acheter le local. Elle « maîtrise » son activité en faisant signer à l’acquéreur un protocole dans lequel il s’engage à ne pas installer un commerce « indésirable ». Cette procédure est appliquée dans 40 % des cas. La Semaest est dotée de 70 millions d’euros pour accomplir sa mission, étalée sur dix ans. Elle n’en a pour l’instant dépensé que 10,5 millions. Sophie Caillat

La Semaest loue des locaux « en bas de la fourchette » des prix de l’immobilier. Elle propose aussi des tarifs progressifs, avec un loyer modéré les premières années. Après dix ans, les commerçants pourront racheter le local.

© 20 minutes Sophie Caillat
Publié le 2 novembre 2005

Le bruit de voisinage et le bruit de comportement

La plupart des nuisances sonores sont provoquées par les cris et l’occupation permanent de l’espace public de la rue et à ses périphéries, de 10h00 à 22h00 voir plus tard, tous les jours sauf le dimanche, par le personnel et la clientèle de certains salons de coiffure africains.

Problèmes de bruits liés à la mono-activité des salons de coiffure africains :
5 salons de coiffure c’est un minimum de 50 à 150 personnes par jour dans la rue. Ce sont les conversations en groupe, les conversations au téléphone portable, certaines personnes se sentent obligé de crier au téléphone, c’est un trait culturel commun. Le problème ici, est que l’on ne peut pas ouvrir sa fenêtre pour avoir un peu d’air sans éviter ces bruits et ces cris permanents et insuportables.

Dans les textes officiels, la notion de bruit de voisinage dépasse la signification courante se limitant aux bruits produits par les “voisins”, et englobe les bruits de comportement, les bruits provenant des activités professionnelles non classées pour la protection de l’environnement, les activités de loisirs dont le fonctionnement normal est peu bruyant et les bruits provenant des chantiers.

Les bruits de comportement, également appelés bruits domestiques, correspondent principalement aux bruits inutiles ou agressifs de la vie quotidienne, provoqués, directement ou non, par les comportements désinvoltes de personnes.
La réglementation considère ces bruits comme gênants dès lors que ces bruits durent longtemps, sont de très forte intensité sonore ou se répètent fréquemment. Les bruits de comportement peuvent être répartis en trois catégories distinctes en fonction de leur provenance :
- Les bruits des personnes humaines (cris, fêtes, chants, musique, conversation de groupe)
- Les bruits résultant d’une chose dont on a la garde (tv, radio, hi-fi, bricolage, électroménager, voiture, scooter)
- Les bruits des animaux placés sous la responsabilité d’une personne (aboiements)


PROPOSITION DE VOEU :
L’AMELIORATION DES PRATIQUES DANS L’ESPACE PUBLIC
ET LE PROJET DE REAMENAGEMENT DE LA RUE DU CHATEAU D’EAU


Le conseil de quartier a pris la mesure des incivilités et parfois même des violences qu’atteignent les pratiques dans l’espace public, et qui engendrent des conditions difficilement supportables pour les habitants riverains : bagarres mettant en danger les belligérants, tapages fréquents, fonds sonore, densité de déchets alimentaires, organiques et toxiques, partage de l’espace déséquilibré rendant malaisé, voire désagréable, le passage des piétons et des cyclistes.

En outre, le conseil de quartier a exprime son inquiétude sur la situation de précarité d’un grand nombre de personnes qui travaillent et vivent une majeure partie de la journée dans la rue du Château d’Eau, entre le bd de Strasbourg et la rue du fg Saint-Martin. Il appelle l’attention des pouvoirs publics pour qu’ils cherchent remède aux formes d’exploitation du travail humain qui semblent s’être développées dans ce pôle hors norme, et qui suscitent un climat croissant de tension.

C’est pourquoi, ayant pris connaissance du diagnostic présenté par la commission Urbanisme et des suggestions qui le concluent, le conseil de quartier émet le voeu suivant, à l’intention du conseil d’arrondissement :

1. Respect de la loi dans l’espace public
Le conseil de quartier souhaite que soient développés les efforts entrepris par les services responsables du maintien de l’ordre public à l’encontre du racolage commercial et du trafic de drogue.
Il soutient la proposition d’une extension de la zone d’interdiction de consommation d’alcool sur le côté nord de la rue du Château d’Eau
Il demande qu’une mission de sensibilisation du CAPP (Centre d’Action pour la Propreté de Paris) soit diligentée aux côtés d’un renforcement du service régulier de la propreté.

2. Action sociale
Le conseil de quartier souhaite que des mesures soient engagées d’urgence pour toute action sociale d’accompagnement et d’insertion au travail des femmes et des hommes qui se trouvent actuellement en situation de précarité.

3. Requalification urbaine : projet de réaménagement de la rue du Château d’Eau
Le conseil de quartier souhaite que le projet d’élargissement du ou des trottoirs proposé par la mairie du Xème soit examiné dans la perspective des engagements visés ci-dessus, et que les phases d’interventions en tiennent compte.

4. Concertation et dialogue avec les acteurs et décideurs : une Charte d’Usage?
Il souhaite enfin que le dialogue se poursuive en ce sens, notamment en élaborant une Charte d’Usage suggérée par le commissaire du Xème.

Commission Urba cq CEL
Diagnostic rue du Château d’Eau http://public.me.com/isabelle.madesclaire/fr/
assemblée plénière du 7 avril 2010 page 7/7

Dépigmentation : la police a eu la peau du réseau

http://www.liberation.fr/societe/
Dépigmentation : la police a eu la peau du réseau par ISABELLE HANNE

Gros coup de chance, puis gros coup de filet. Les enquêteurs de la police urbaine de proximité ont participé à un jeu de piste pour faire tomber, un à un, plusieurs acteurs importants d’un réseau de vente de crèmes dépigmentantes, interdites en France.
Pratique à la fois courante et taboue dans la population noire, la dépigmentation volontaire de la peau s’effectue à l’aide de crèmes ou lotions contenant de l’hydroquinone, des dermocorticoïdes et des sels mercuriels mélangés à des crèmes hydratantes pour en faciliter l’application. Des actifs fortement nocifs, interdits sous leur forme cosmétique, largement distribués sous le manteau.

Du quartier parisien de Château-Rouge (XVIIIe), haut lieu de revente de ces crèmes, jusqu’au Val-de-Marne, ce sont des dizaines de milliers de produits qui ont été saisis, et cinq personnes interpellées. L’information judiciaire, toujours en cours, n’a pas encore permis de remonter jusqu’aux fabricants. Mais pour une fois, les interpellations ne concernent pas seulement les petits vendeurs, derniers maillons d’un trafic extrêmement opaque.
Import-export. Le 15 avril, les policiers du XVIIIe arrondissement interpellent une Congolaise de 34 ans en flagrant délit de vente de crèmes dépigmentantes sur la voie publique. 725 produits contenant des «substances vénéneuses», selon la préfecture de police de Paris (PP), sont saisis. Le parquet ouvre une information judiciaire, et la jeune femme est placée en détention provisoire. Elle révèle aux enquêteurs l’identité de son fournisseur. Direction une société d’import-export à Ivry-sur-Seine. L’homme, un Congolais d’une quarantaine d’années, est déjà connu des services de police pour des affaires similaires. Il est interpellé le 7 juillet. Lors de la perquisition de la société, les enquêteurs découvrent 7 000 euros et des documents sur un box en location à Choisy-le-Roi. Là-bas, des «centaines de cartons», selon la PP, tous contenant des produits blanchissants.

Alors que les enquêteurs fouillent le box, un camion s’approche. A la vue des policiers, son chauffeur tente de s’échapper. Ce Congolais de 48 ans est lui aussi interpellé. Il est livreur pour la fameuse société d’import-export. Les enquêteurs découvrent sur lui la clé d’un deuxième local, où dorment près de 84 000 pots et flacons de crème. Valeur marchande : plus d’un million d’euros. Les deux employés reconnaissent les faits, mais chargent aussi leur patronne, alors à l’étranger. Ils sont placés en détention provisoire.

Et la baraka continue pour les enquêteurs : se sachant recherché, un autre employé de la société, âgé de 47 ans, se présente au commissariat du XVIIIe. Il est placé en garde à vue. Son rôle dans le réseau : modifier le conditionnement des produits afin de faire disparaître la mention «contient du mercure». Il révèle aussi l’existence d’un autre stock, à la Plaine-Saint-Denis. La police urbaine de proximité y trouve 18 000 cosmétiques supplémentaires.
Dernier épisode le 21 juillet : la gérante de la société, une Congolaise de 38 ans, est interpellée. Elle reconnaît les faits, est mise en examen et placée sous contrôle judiciaire. Elle et ses complices seront jugés pour «exercice illégal de la pharmacie», «tromperie aggravée», et «détention et transport de substances vénéneuses». Ces produits étaient importés d’Italie, de Chine, de Côte-d’Ivoire et de la république démocratique du Congo. Ils devaient arroser toute l’Ile-de-France, Strasbourg, Orléans, et même l’Italie, l’Espagne, la Suisse et la Belgique.
«Mafieux». «Le trafic de produits dépigmentants fonctionne comme le trafic de drogue : on a affaire à un vrai réseau mafieux», explique Isabelle Mananga-Ossey, présidente de l’association Label beauté noire qui milite en faveur de produits cosmétiques de qualité pour les populations multiculturelles. «Les arrestations, les saisies, c’est très bien. Mais tant qu’il y aura de la demande, tant qu’il y aura des consommatrices prêtes à se cramer la peau, on n’arrivera à rien», ajoute Isabelle Mananga-Ossey.
Les autorités sanitaires et politiques sont restées sourdes e au problème jusqu’à cette année. A la rentrée prochaine, la mairie de Paris lancera une large campagne de prévention. De son côté, l’agence de contrôle des produits sanitaires (AFSSAPS) travaille en collaboration avec la Direction générale de la répression des fraudes (DGCCRF) pour analyser des produits trouvés sur le marché, ce qui s’accompagnera d’une campagne de sensibilisation.

samedi 10 juillet 2010

LES PRATIQUES DANS L’ESPACE PUBLIC : IMPACTS DU POLE CHATEAU D’EAU

COMMISSION URBANISME
Conseil de Quartier Château d’Eau Lancry - assemblée plénière du 7 avril 2010 page 1/7

1. DIAGNOSTIC

Ce diagnostic répond à la préoccupation des habitants du quartier, qui s’inquiètent des tensions dans cette portion de la rue du Château d’Eau. La montée des incivilités et des violences entre personnes des communautés, ajoutées à des conditions déplorables d’insalubrité, conduisent des habitants de plus en plus nombreux à éviter de passer par cette rue.
Cet état d’abandon compromet encore la capacité de résilience des derniers commerces de proximité et accentue une impression de ghetto. Or cette tendance est contraire à leur souhait, qui vise un mode de vivre ensemble dans le multiculturalisme et dans le respect mutuel.

Dans ce contexte, et face à l’expansion des commerces de coiffure et cosmétique, une commission a été créée au début de l’année 2010 autour de la question de la monoactivité commerciale, déjà abordée par une opération SEAMEST en 2008.
Dans le même temps la mairie a proposé à la concertation un projet de réaménagement de la portion de la rue du Château d’Eau la plus concernée par le pôle d’activités, entre le bd de Strasbourg et la rue du faubourg Saint-Martin.
Saisie du projet la commission Urbanisme a indiqué, lors du conseil de quartier du 14 janvier, son avis selon lequel une meilleure maîtrise des pratiques dans l’espace public lui semblait un préalable avant de réaliser l’élargissement du trottoir, qui pourrait inciter au contraire à un accroissement des nuisances.

La concertation s’est alors poursuivie sur les deux enjeux, en vue de l’assemblée plénière du conseil de quartier du 7 avril :

1. le présent diagnostic des pratiques dans l’espace public, autour duquel les avis et propositions des responsables sont sollicités : police, propreté hygiène, politique de la ville

2. le projet de réaménagement de la rue du Château d’Eau, qui suit, pour lequel plusieurs options ont été étudiées avec le service technique et les élus.
Ce faisant, nous découvrons le nombre de périmètre d’interventions dont ce quartier fait l’objet. Citons ici :
- les périmètres de protection des Bâtiments de France (porte Saint-Denis, Gares…) du site (canal), restriction de la publicité
- ancienne OPAH des Portes (amélioration de l’habitat, insalubrité) 2000 - 2006
- ZUS Zone Urbaine Sensible de la politique de la ville, instituée en 1996, animée par une Equipe de Développement Local
- opération SEMAEST pour la diversité commerciale, créée en 2008
- périmètre d’interdiction d’alcool, de la rue du Château d’Eau jusqu’aux portes, de 16h à 7h du matin (date?)
- périmètre prioritaire d’intervention par les forces de sécurité décrété le 30 septembre 2009

La question est de voir s’il en ressortira une capacité à transformer les difficultés auxquelles sont confrontés les habitants, et les personnes des communautés? Outre l’urgence d’une insertion sociale, des innovations collectives sont à rechercher, avec l’affectation de locaux notamment pour la vente de nourriture, points info santé... Une concertation est à poursuivre en ce sens.

http://www.conseilsdequartiersparis10.org/extranet/upload/crcqCEL_140110-def.pdf

LES NUISANCES SONORES - Lien pour télécharger un extrait de 10"
files.me.com/isabelle.madesclaire/7s3nvl.mov





2. CONCLUSION

Une action de longue durée fondée sur le respect de la loi.
Le diagnostic confirme la nécessité d’une action de longue durée pour modifier les comportements dans la rue qui sont à l’origine des nuisances. Il permet de discerner les améliorations à escompter à partir des interventions en cours ou à envisager :

1. Les opérations de verbalisation
- une modération du racolage commercial, par l’aboutissement des procédures judiciaires en cours
- un contrôle de la consommation d’alcool, par une fermeture administrative et une extension de l’interdiction temporelle
- un contrôle de la vente de drogue.
En revanche, le niveau sonore des voix, tout comme l’occupation de l’espace, restent difficiles à verbaliser et devront faire l’objet d’efforts de dialogue. L’initiative et les parties prenantes restent à définir. Il est indispensable de réagir aux bagarres en appelant immédiatement police secours au 17.

2. Les interventions de propreté et d’hygiène
- proposition : une mission de sensibilisation du Centre d’Action de la Propreté de Paris (CAPP) en liaison avec les Inspecteurs de la salubrité, pour les déchets alimentaires et les rebuts organiques déposés par les coiffeurs devant leur porte
- obtenir l’examen par l’Inspection de la salubrité des déchets de produits toxiques

Des actions concourantes de prévention et d’insertion sociale
Pourtant les problèmes ne s’amélioreront pas par la seule répression, qui ne peut pas être l’unique réponse.
Le dialogue et l’accompagnement social sont indispensables pour influer sur les comportements et pour améliorer les
situations de grande précarité dans lesquels se trouvent nombre de personnes présentes en ce lieu.

N’ayant pas pu avoir de contact préparatoire avec les responsables en ce domaine, nous n’émettons ici que des questions :
- soutien à la régularisation des sans papiers, aide à l’insertion sociale?
- chercher une organisation adaptée au besoin de manger en communauté, peut-être en affectant un local à cet effet?
- développer l’information sur l’hygiène et la santé publique, et tout autre besoin de formation?

Une action de requalification urbaine à mettre en phase
Une requalification urbaine devrait en bonne théorie soutenir les efforts qui précèdent et renforcer leur pérénité.
L’opportunité immédiate du réaménagement de la voirie, dont le projet est examiné ci-après, n’a pourtant pas fait l’unanimité au sein de la commission urbanisme, bien que chacun ait compris son intérêt à terme.
Il faut expliciter en quoi l’élargissement du trottoir facilitera la tâche des services et diminuera les tensions liées aux pratiques
actuelles dans l’espace public. En même temps il faut accentuer l’action sociale pour les plus précaires.
La commission Urba relève la proposition d’une Charte d’Usage, émise par le commissaire de l’arrondissement. Fondée sur un diagnostic complet, cette démarche permettrait de faire concourir tous les aspects,

vendredi 9 juillet 2010

LA BRIGADE DES INCIVILITÉS DE PARIS

La brigade "anti-pipi" de Paris fait fureur… à l’étranger

Un article dans le Wall Street Journal a suffit pour que les bloggeurs américains s’intéressent massivement à "l’épanchement d’urine" dans les rues de Paris.

Le piéton à Paris connaît l’odeur, présente dans certaines rues, couloirs de Métro, halls d’entrée… La plupart des habitants de la capitale ont également déjà assisté, malgré eux, à l’acte qui y a conduit. Le "pipi dans la rue", (ou "l’urine sauvage" comme on l’appelle aussi), reste malheureusement une pratique répandue.

Ce que moins de gens savent, c’est qu’il existe une brigade à Paris qui s’occupe de verbaliser les personnes responsables de souiller ainsi la capitale. Autrement dit, les personnes incapables de trouver l’une des 400 sanisettes de la ville (dont l’utilisation est gratuite depuis 2006, rappelons-le) ou de se retenir jusqu’à l’arrivée chez eux ou dans un endroit muni d’un WC.

La brigade des incivilités de la ville de Paris, forte de 88 agents, ne s’occupe cependant pas que de délivrer des amendes aux hommes qui font pipi dans la rue (car oui, ce sont majoritairement des hommes - rendons à César ce qui est à César, même s’il n’y a pas de quoi être fier).
Ils s’occupent aussi de verbaliser ceux et celles responsables d’autres gestes inciviques, comme le non-ramassage des déjections canines (passible d’une amende de 180 €, et même de 360 € en cas de récidive) ou le "dépôt sauvage" de déchets sur la voie publique (jusqu’à 450 € d’amende).


Mais, c’est bien la lutte anti-pipi qui a retenu l’attention de Susana Ferreira, journaliste à Wall Street Journal. Elle a publié la semaine dernière un article et un reportage filmé sur la brigade chargée de lutter contre l’épanchement d’urine dans Paris.

Ses "révélations" ont aussitôt été reprises par des bloggeurs américains influents, visiblement ravis de savoir que ce problème existe aussi Outre-Atlantique (la ville de New York a délivré 18 500 citations à comparaitre pour ce délit cette année !). De quoi créer un véritable "buzz" qui a fini par revenir en France (via Courrier International, dans Direct Matin, par exemple).

Quant à savoir si cela va avoir un effet direct sur les "pipi-pollueurs", c’est une autre question… En tout cas, ce ne serait pas une mauvaise chose. Les PV pour "épanchement d’urine sur la voie publique" ont augmenté de 46,8 % en 2008 et on s’attend à une augmentation supérieure pour 2009 (plus de 2000 PV dressés avant la fin de l’année). Le montant de l’amende peut actuellement aller jusqu’à 450 €.

En moyenne, 56 000 m2 dans Paris sont souillés d’urine par mois (et jusqu’à 65 000 m2 aux beaux jours). Aucun quartier n’y échappe, mais les 10e, 11e et 18e arrondissements seraient les plus touchés…


article : http://paris.evous.fr/La-brigade-anti-pipi-de-Paris-fait,3648.html



PAS VU, PAS PRIS

Depuis 5 ans, on observe une augmentation des tensions de la rue, de la montée des incivilités et des violences entre personnes des communautés, ajoutées à des conditions déplorables d’insalubrité, (notamment sous le porche, côté bd St Martin), et le parking à scooter (créé il ya un an) est une source intarissable de pollution sonore, olfactive et visuelle.


Espace réduit de mobilité

En raison des étalages excessifs de certains salons de coiffure africains, du stationnement des voitures et du parking pour 2 roues, des livraisons sauvages, des scooters arrivant dans les 2 sens de la rue, des trottoirs étroits, du mobilier urbain et des travaux de concessionnaires, la circulation piétonne est un problème quotidien, pour les personnes avec bagage, chargé de provisions, ou avec poussette. Elle est un enfer, pour les personnes à mobilité réduite, âgées ou handicapées.


La crasse appelle la crasse :

les déchets reviennent à peine le nettoyage effectué

De part son aspect sombre et caché, le porche (côté Fg Saint Martin), collecte toutes sortes de déchets. C’est une zone laissée à l’abandon, un trou noir. Tout y est permis tant qu’on est pas pris.

On y fume son pétard, boit sa bière, on y fait son pipi ou autre chose de plus odorant, les besoins de son chien, on y dépose ses poubelles et ses encombrants, et on y gare son scooter, à chaque jour, à chaque nuit, quelques soient les saisons.


« Cela fait des années que le porche est dans un état déplorable, observe une habitante du quartier. Entre les les déchets, les odeurs, c’est la catastrophe. Souvent, je n’ose même plus passer par là.»

Un point de vue partagé par tous les riverains, condamnés à passer sous le porche, dix fois par jours, le nez bouché.


Paradoxalement, le porche est classé et la rue sont une visite guidée du vieux Paris, mais qu’en pensent vraiment les touristes ?...


Le récent parking à scooters qui se trouve dans le prolongement du porche, et le stationnement de voitures sur le même côté gauche de la rue, rendent aux services de propreté, un travail de nettoyage très difficile. Le manque d’accés ne permets pas un nettoyage à fond durant la journée. Les monceaux d’ordures déposés sous les voitures, mêlées aux extensions de cheveux, provenant des salons de coiffure afro, s’accumulent quotidiennement.


De plus, il est une aire de repos où s’agglutinent “la toujours la même clientèle“ pour siroter leur bière, fumer ou passer leur coup de téléphone, ou simplement discuter en groupe.

Il est quotidien de retrouver des bouteilles de bières, des tas de mégots de cigarettes, des crachats, des papiers gras posés en équilibre sur les scooters, ou sur le toit des quelques voitures stationnées qui servent de banquettes provisoires...




Cet été : insalubrité, pollution et canicule.






























































jeudi 1 juillet 2010

Château Rouge, Château d’Eau : D’un château l’autre

Les rabatteurs du métro Château d’Eau : Ils trouvent des clients pour les coiffeurs afro à Paris

Métro Château d’Eau. Vous êtes accostés par une horde de gaillards africains qui apostrophent les «clients» à la volée. Pas de panique, ce sont des rabatteurs. Leur mission : savoir si vous voulez, messieurs, vous faire couper les cheveux ou, mesdemoiselles, faire des tresses ou un tissage. Ensuite, vous ramener dans l’un des salons de coiffure sur le boulevard de Strasbourg (Paris, France). Ces jeunes hommes sont pour la plupart Ivoiriens, Camerounais ou Maliens et sont payés à la commission.

« Monsieur veut coiffer ? »
C’est par cette question lancée de façon presque agressive qu’on est accueilli à la sortie du bouches des métros Château d’Eau et Strasbourg Saint-Denis à Paris (France). Ceux qui vous hèlent sont des rabatteurs. Penchés en nombre au-dessus de la balustrade à l’extérieur du métro, ils lancent bruyamment leur question : « coiffure Monsieur ? Côté ! côté ! » et se poussent violemment pour mieux se rapprocher d’un client potentiel. Très actifs et parfois tenaces, ils peuvent vous courir après quand ils vous aperçoivent à l’autre bout et insister pour que vous les suivez mordicus. Leur boulot consiste à trouver des « clients », qu’ils devront conduire dans un des salons de coiffure qui les « emploient ». Ils se méfient des médias, les soupçonnant d’être à la solde de la police. Celle-ci leur rend souvent visite, pour dénicher ceux qui travaillent au noir.

Apostropher le client
Dans son sweat rouge qui descend sur son jean bleu, Cyril, un jeune camerounais, attend à la sortie du métro Château d’Eau. Avant même d’avoir vu le visage d’un Noir montant les marches, Cyril lui lance sa question récurrente : « Monsieur veut coiffer ? ». La réponse sera non. Arrivé dans le milieu depuis seulement un an, le jeune homme à la barbe en collier reconnaît qu’il est un nouveau par rapport à ceux qui y sont depuis cinq ou six ans. Son travail est immuable : se pointer à cette bouche de métro entre 8h et 8h30 tous les matins, et repartir tous les soirs à 19h.

Quand la journée est bonne, un rabatteur trouve « deux à trois clients ». L’étape suivante consiste à le conduire dans le salon pour lequel il travaille. Un pointeur dans l’établissement met une croix devant son nom. Le rabatteur empôche en général un ou deux euros sur une coupe à 10 euros. Alors qu’une cliente rapporte deux ou trois euros, pour leurs tresses qui valent une moyenne de 30 euros. A la fin du mois, le rabatteur reçoit sa paye qui est d’environ 200 à 300 euros. « Mais parfois, il m’arrive de ne trouver personne à ramener durant le mois », révèle Cyril. « Dans ces cas, comme certains coiffeurs ont été rabatteurs, il comprennent et me versent quelque chose », poursuit-il. Un quelque chose qui atteint 200 euros.


Embrouilles
Ces rabatteurs ne sont pas toujours aimés de tous les commerçants et habitants alentour, gênés par leurs cris ou leurs hurlements. Parfois, ce sont même à des querelles ou bagarres qu’ils se livrent. Quand de violentes bagarres naissent entre ces jeunes hommes, « la police descend souvent sur les lieux », et le jeune camerounais insiste sur le fait qu’on peut se faire « embarquer quand on n’a pas ses papiers ». Parfois, lorsque deux rabatteurs se disputent un client, on joue « à pile ou face », révèle Jérémie, un copain de Cyril. « Car nous devons nous-mêmes essayer de régler les conflits à leur début, pour éviter de déranger ».

Les actes de violence dérangent sérieusement la tranquillité de certains riverains et vendeurs du boulevard de Strasbourg. Ceux-ci ne comprennent d’ailleurs pas comment on peut se « livrer à ce genre de travail », commente Cyril, déçu. Mais le jeune homme aux airs calmes ajoute qu’il le fait parce qu’il n’a « rien trouvé à faire à côté », et préfère ne pas se « livrer au vol ».

Un travail d’hommes
Est-ce simplement un travail réservé à la gent masculine ? A cette question, la réponse est visiblement non. Pourtant, sur tout le boulevard de Strasbourg : aucune rabatteuse. Sur les quelque 150 personnes qui pratiqueraient ce job, il n’y en aurait que ... « trois », répond un groupe de garçons. Difficile de les apercevoir. Annie est l’une des trois exceptions. Ancienne secrétaire en Côte d’Ivoire, elle est aussi la « fille d’un ami du Président Félix Houphouët-Boigny ». En 1997, menacée par l’opposition (alors représentée par Laurent Gbagbo), sous Henri Konan Bédié, « Maman », comme certains rabatteurs la surnomment, se rend à Paris sans un sous dans la poche. Cette femme au visage joyeux, qui avoue sans aucune gêne être née le 31 décembre 1952 et qui n’a « ni sécu, ni prestation sociale », trouve peu de temps après ce travail.

« Maman » reconnaît que c’est un boulot difficile, surtout pour les femmes. Avec son âge, elle ne fait que neuf heures par jour contre onze pour des hommes, mais joue sur une approche plus douce envers les passants. Avec son écharpe bleue indigo, lui couvrant le buste, elle s’approche avec respect des jeunes femmes, et leur souffle : « Ma sœur, vous cherchez un salon de coiffure ?! ». La jeune femme qu’elle vient d’interpeller balance timidement la tête pour dire non. Mais, finalement, « Maman » repérera une ancienne cliente. Une jeune fille accompagnée de sa mère qui devrait lui rapporter quelque chose pour la journée.

En costard
Des « Président ! ! ! » et autre « Patron » sont lancés à un jeune homme, grand, svelte, en costume rayé, aux yeux cachés par des verres très légèrement teintés. L’homme a commencé il y quelques années comme rabatteur sur le boulevard et aujourd’hui, il y possède deux magasins. L’un de cosmétiques et l’autre de perruques. Mais le « Patron » n’aime pas trop la presse et préfère vivre caché. Toutefois, il reconnaît que sa réussite devrait servir de leçon aux nouveaux. Mais il insiste surtout sur le sérieux dont il faut entourer son travail pour réussir : « Pas des histoires de filles, être réglo avec soi et avec les autres. C’est ça la clé de la réussite ».

« Patron » s’éloigne pour rejoindre ses affaires. Cyril et « Maman », chacun avec sa tactique, se remet à la recherche d’un client. Certains trouveront qu’ils sont dérangeants, d’autres qu’ils font ce boulot pour s’en sortir. Et une nouvelle journée se lèvera sur le Boulevard de Strasbourg.


Extraits d’un article sur www.afrik.com/article