lundi 12 juillet 2010

La monoactivité lentement chassée

Sedaine-Popincourt (11e), Belleville (20e), Fontaine au Roi (11e), Gravilliers (3e), Daumesnil-Montgallet (12e) et rue Saint-Denis (1e et 2e). Ces six quartiers sont au coeur de la politique municipale de « lutte contre la mono-activité », qu’il s’agisse du textile, de l’informatique ou des sex-shops. Un an et demi après le début de la mission confiée à la société d’économie mixte d’aménagement de l’est de Paris, la Semaest affiche de timides résultats. Elle n’a, pour l’instant, installé que huit commerçants venus pour la plupart remplacer des grossistes.
Parmi eux, rares sont les commerces alimentaires qui ont choisi de s’installer dans ces zones où ils manquent pourtant cruellement. Les artisans (coiffeur, orfèvre, designer) sont pour l’instant plus nombreux. La Semaest a mis la main sur 66 autres commerces, qui doivent ouvrir après travaux. Nicolas Lefebvre, son directeur, insiste sur le caractère « innovant » de la méthode : « Cette fois, la Ville intervient directement sur le tissu commercial en se portant acquéreur de locaux. » Si le propriétaire refuse de vendre « de gré à gré », la Semaest peut faire valoir le droit de préemption que la Ville lui a délégué.
Enfin, une troisième procédure permet, via une convention, d’éviter la présence de certains commerces. La Ville n’a alors pas à acheter le local. Elle « maîtrise » son activité en faisant signer à l’acquéreur un protocole dans lequel il s’engage à ne pas installer un commerce « indésirable ». Cette procédure est appliquée dans 40 % des cas. La Semaest est dotée de 70 millions d’euros pour accomplir sa mission, étalée sur dix ans. Elle n’en a pour l’instant dépensé que 10,5 millions. Sophie Caillat

La Semaest loue des locaux « en bas de la fourchette » des prix de l’immobilier. Elle propose aussi des tarifs progressifs, avec un loyer modéré les premières années. Après dix ans, les commerçants pourront racheter le local.

© 20 minutes Sophie Caillat
Publié le 2 novembre 2005

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